Martine Wijckaert

le hasard fait la sédentarisation


© Danièle Pierre

Le hasard me fait découvrir le complexe de la Caserne Dailly, abandonnée. Le gigantisme du site et sa diversité invite à y poser les valises. L’ « époque Balsa » commence véritablement et elle se fonde sur l’exploitation du site au titre de décor naturel mouvant.

L’intervention sur les lieux se précise insensiblement et développe une esthétique mélangée mais toujours articulée sur un travail en direct avec de la matière brute.

Je comprends alors que, n’ayant jamais travaillé dans un « théâtre », je n’y travaillerai vraisemblablement jamais.

Par ailleurs, le hasard toujours me conduit à une radicalisation du travail d’intervention qui, cette fois, s’aventure également dans l’écriture scénique propre, que ce soit sous forme d’adaptations très libres ou selon des partitions entièrement dessinées pour la scène.

Le site demeure le grand inspirateur et les spectacles de cette période prennent racine dans l’exploration-même qui en est faite.

Je commence à ce moment à travailler avec la scénographe Valérie Jung. Cette collaboration, qui n’a jamais cessé, aura, au fil du vécu, généré un type bien particulier d’écriture scénique quasi commune et où la frontière entre l’écrit et la plastique s’est peu à peu évaporée.

De cette époque, il y eut :
- 1981 : « La Pilule Verte » - Martine Wijckaert, d’après Witkiewicz
- 1982 : « L’Inauguration » - Martine Wijckaert
- 1984 : « Est-ce que tu dors ? » - Martine Wijckaert
- 1986 : « Roméo et Juliette » - Martine Wijckaert, d’après Shakespeare
- 1987 : « Interlude » - Martine Wijckaert